Janvier à Avril 2019
Dans l’installation Maskipêche les images fixes, la projection et les représentations tri-dimensionnelles s’entrecroisent afin de proposer une expérience immersive qui explore l’idée de chantier, de coulisse, en lien avec la cabane de pêche et ses constructions précaires dans le paysage québécois. L’idée de ce projet est née d’une courte nouvelle écrite par ma soeur. Il s’agit d’un hommage à notre père et le récit nous livre l’incroyable histoire d’un citadin qui décida le temps d’une saison de devenir pourvoyeur de pêche blanche. Maskipêche est le nom de la pourvoirie bâtie sur les berges du lac St-Pierre.
Le thème de la nordicité est au coeur de cette installation artistique et contribue à enrichir une vision de notre patrimoine et de sa représentation.Mon approche de la pêche hivernale, ou pêche blanche n’est pas seulement autobiographique, mais collective. Elle met en jeu des éléments culturels québécois et renvoie à une spécificité identitaire québécoise. En hiver aux abords des rives de nombreux cours d’eaux du Québec, se regroupent chaque année des cabanes de pêches faites de bois et de tôle. Je m’intéresse à l’esthétique éphémère de ce genre d’environnement et de bâtiment et à la manière de revisiter le processus de destruction et de reconstruction qui les caractérisent. Il s’agit donc de pouvoir jeter un regard neuf sur ce mode d’occupation territoriale, en recréant un pastiche de la cabane traditionnelle.