Liens sacrés, Portraits de femmes / CDEx

Présenté au CDEx (centre de diffusion et d’expérimentation), 15 oct au 20 oct 2012
Sérigraphie sur papier peint et tissus, 30 X 30 cm
Crédit photo : Atelier Oil and sugar

Où réside le sacré et comment le traduire en image ? Cette recherche a pour but d’aborder le détournement de la mythologie du sacré au sein d’une production picturale. Ici, les éléments du féminin et de l’autobiographique prennent la forme de tondi où se déclinent des portraits de femmes. Le tondo fut choisi pour sa symbolique la sphère agissant comme un signe trancendental, où apparaît un visage rappelant l’icônicité des madones. Un rapport au temps et à la mémoire s’établit dans ce travail par la récupération d’artefacts liés au domaine de l’intime tels que des photographies provenant d’archives personnelles. Ainsi ces tableaux révèlent un processus de transferts techniques à travers plusieurs procédés dont notamment : la photographie, la peinture, la sérigraphie et la broderie.

Par le biais de la matière (formes, couleurs, trames, textures) et des signes (motif de visages, motifs floraux), cette série témoigne d’une réflexion sur des enjeux théoriques relatifs au post-modernisme en peinture et s’inscrit au sein d’une démarche artistique multidisciplinaire. Des matériaux pauvres issus de l’ère industrielle furent employés à la réalisation de ces images et ce, afin de transformer le banal en sacré par un processus d’altérité de l’image. Les rapprochements survenus entre la technique (sérigraphie, broderie), l’image-source (photographie) et le support (tissus, papier peint) attestent d’une recherche permettant d’établir une méthodologie de travail originale. En somme, l’acte de transcender le banal agit en tant qu’un des postulats de ce mémoire-création. Cette série revêt la forme d’un hommage aux personnages provenants de la sphère de l’intime et du familier. Ces portraits convoquent dans leur finalité l’espace du domestique ainsi que celui du féminin.